Le voyage d'un dollar

Où va l’argent dépensé en voyages d’affaires au Canada ?

Voyager est synonyme de dépenses, c'est ce que nous savons. Et, pour le Canada, pour chaque dollar dépensé en voyages d'affaires ou en réunions, environ $1,12 est reversé au PIB national. Mais ce n’est pas comme aller à la banque avec un dollar et repartir avec 12 centimes de plus. Il s'agit d'une contribution économique qui se traduit par une croissance pour le Canada sous la forme de davantage d'emplois, d'une part notable des recettes fiscales locales et fédérales, ainsi que de davantage de raisons pour que la chaîne d'approvisionnement évolue ou même s'étende pour répondre à la demande de voyages d'affaires.

GBTA et Rockport Analytics ont étudié le marché canadien des voyages d'affaires, compilant des faits et des chiffres sur les voyages à travers le Canada en 2016, tant à des fins professionnelles individuelles que pour des réunions et des congrès. L'impact économique de l'industrie canadienne du voyage d'affaires Le rapport montre que même si le parcours d’un dollar peut aboutir à des rendements positifs, des tendances restent à révéler. Voici quelques points saillants du rapport qui aident à dresser un portrait de l’argent dépensé en voyage d’affaires au Canada.

La responsabilité commence ici

Le nombre de voyages d'affaires effectués au Canada est assez proche de la population du Canada lui-même : 35,1 millions de voyages en 2016 seulement. Cela représente une augmentation de 5,7 pour cent par rapport à l'année précédente. Et comme neuf cas sur dix sont effectués au pays, il semble que tout le monde au Canada voyage. Et lorsqu’ils le font, ils dépensent en moyenne $839 CAD par voyage. Ajoutez à cela une centaine de dollars pour obtenir l’impact économique total d’un voyage d’affaires moyen – cela représente $939 de retour dans l’économie canadienne par voyageur.

Les dépenses totales au Canada en 2016 étaient de $35,8 milliards, pour un impact économique global de $40,1 milliards – les voyages intérieurs, les voyages internationaux entrants et les opérations de réunions comprennent tous ce chiffre. Sur les 31,8 millions de voyages nationaux susmentionnés, la plupart des voyageurs (près de 15%) proviennent des secteurs professionnels, scientifiques et techniques. La construction et les soins de santé figuraient également en tête de liste. La plupart des voyageurs étaient des hommes et près de la moitié avaient plus de 55 ans.

Les revenus proviennent également des voyageurs non canadiens. Les voyageurs américains représentent la plus grande part du volume des affaires internationales entrantes ; en 2016, sept voyageurs internationaux sur dix provenaient du voisin du sud du Canada. Au total, près de $4 milliards de biens et services – soit 14% du total des voyages d'affaires pour l'année – ont été dépensés par les voyageurs internationaux. À long terme, le Canada a toutefois vu le rayon s'élargir. Au cours des cinq années précédant 2016, le nombre de voyageurs en provenance d'Asie et d'Amérique latine a considérablement augmenté. Même s'il ne fait aucun doute que les récents conflits commerciaux entre les États-Unis et le Canada constitueront un risque pour l'économie du voyage au Canada, cette évolution vers un marché mondial du voyage plus diversifié fournira un élan durable, car plus le voyageur vient de loin, plus il y a de temps et plus l'argent qu'ils dépenseront au Canada.

Petits dollars, grand impact

Le dollar a tendance à atterrir dans certaines concentrations géographiques, avec près des deux tiers des activités de voyage en Ontario et au Québec. Les cinq principales destinations des voyageurs d'affaires au Canada – Toronto, Montréal, Edmonton, Ottawa et Vancouver – représentaient plus du tiers du volume des voyages et près de la moitié des dépenses à l'échelle du pays. Mais même si le dollar suit un itinéraire GPS prévisible, les avantages économiques transcendent ces frontières.

Les réunions et les congrès représentaient 37 % du total des voyages, ce qui entraîne un impact économique indirect majeur en plus des dépenses directes évidentes liées aux voyages, comme le transport, l'hébergement et la nourriture. Les congrès signifient qu'il y a des avantages économiques supplémentaires, car de l'argent est dépensé pour le lieu, les capacités audiovisuelles, les frais d'inscription et d'autres industries tangentielle. Ce type de voyage a dépassé $6 milliards de dépenses opérationnelles en 2016, soit une croissance de 14 % par rapport à l'année précédente.

Un dollar pourrait également signifier un emploi – que ce soit grâce à la croissance de l’industrie pour répondre à la demande des voyageurs, à des salaires plus élevés en raison de l’augmentation du PIB et bien plus encore. Les voyages d'affaires ont soutenu 573 000 emplois et près de $25 milliards de salaires en 2016. L'hôtellerie est un secteur évident qui sera positivement affecté par la croissance des voyages d'affaires. Les voyages aériens et terrestres augmenteront également, affectant également les emplois sur ces marchés. Les chaînes d’approvisionnement de ces industries voient également de nombreux avantages et impulsions ; en fait, $10,2 milliards de l’impact global sur le PIB (environ un quart) proviennent de ce flux. Les distributeurs alimentaires, les services aux entreprises, les assurances et les technologies de l’information se développent tous parallèlement aux industries les plus directement liées. Et les recettes fiscales comptent aussi. Ces dépenses indirectes et induites totalisent près de la moitié de l’impact sur le PIB. Ainsi, le dollar a la capacité de se multiplier au fur et à mesure de son parcours tout au long d’un voyage d’affaires.

Tendances et attentes de l'industrie

Les voyages d'affaires au Canada continueront de croître, mais il est important de comprendre les tendances. En plus des tendances mentionnées ci-dessus, des flux et reflux saisonniers existent et le volume des voyages diminue pendant les mois d'été ainsi qu'en décembre. Janvier, avril, octobre et novembre ont été les mois de voyage les plus chargés de 2016. Les voyages intérieurs étaient dominés par les voyages « court-courriers », c'est-à-dire ceux dans un rayon de 160 kilomètres du domicile, et près de huit voyages sur dix des Canadiens l'ont été en voiture.

Ces points de données ne font qu’effleurer la surface des résultats de l’enquête. Pour plonger plus profondément dans les eaux des voyages d'affaires au Canada, télécharger une copie du rapport. Le rapport complet comprend une visualisation des données (tableaux et graphiques), des chiffres et des dollars pour colorer davantage cette histoire ainsi qu'une perspective complète du potentiel de croissance du Canada dans le domaine des voyages d'affaires.

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